29.6.07

Raju Chacha (2000)

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Siddhant Rai, un riche idustriel veuf, élève seul ses trois enfants turbulents dans une maison de conte de fée où tout semble conçu pour le bonheur de Rohit, Rahul et de la petite Rani. Incapable de gérer la situation, il engage une gouvernante, la douce Anna, qui a vite fait de de transformer les trois petits diables en charmants bambins. Mais Anna tombe amoureuse d'un petit escroc, Shekkar (Ajay Devgan, qui ferait craquer n'importe qui), qui, la croyant de la famille de Siddhant Rai, lui a joué une comédie incroyable pour la séduire et mettre la main sur les propriétés de celui-ci, également convoitées par le grand-père et les oncles des enfants.




Si la première partie de Raju Chacha, centrée sur les manœuvres de Shekkar pour séduire Anna, est drôle et légère, et comporte quelques jolies chansons, le film devient beaucoup plus grave à partir du moment ou Shekkar est démasqué et emprisonné et où les enfants, à la suite d'un complot de leurs oncles, se retrouvent livrés à eux-mêmes et obligés d'affronter par leurs propres moyens des adultes hostiles et violents. Le début du film faisait un peu penser à Marry Poppins, la suite évoque plus Mathilda, le film de Danny DeVito adapté du livre de Roald Dahl, dont il partage la morale : quand leurs proches sont bêtes et méchants, les enfants ont le droit de se créer une autre famille, composée de ceux qui les aiment.

Ce qui nous ramène au Raju Chacha du titre. Ce frère de Siddhant, apprend-on au début du film, a quitté la maison familiale à l'âge de 12 ans et n'a plus jamais donné de nouvelles. Or il est la seule personne susceptible de prendre soin des enfants et de les protéger de leurs oncles. Qui est donc Raju Chacha? Et quand va-t-il venir à leur secours ? Sur ces deux points, le scénariste s'est amusé à multiplier les fausses pistes, et à tromper les attentes des spectateurs, pour livrer une histoire qui ne colle pas tout à fait aux schémas habituels. On peut regretter que cette originalité n'empêche pas le film de pomper ci et là des scènes sur d'autres films (le Roi Lion, Indiana Jones).


Raju Chacha est donc un film pour enfants (pas trop jeunes quand même) tout à fait recommandable, malgré quelques longueurs dans la deuxième partie (en fait dès que le film n'est plus centré sur le couple Ajay Devgan-Kajol, cette dernière ne fait alors presque plus que de la figuration, ce qui est quand même bien dommage)

3.6.07

Dhoom 1 & 2 (2004 et 2006)

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Abhishek et Hrithik dans D2


John Abraham dans D1


Pour ceux qui ne connaîtraient pas, le principe des deux opus est globalement le même : un super flic, Jay Dixit (Abhishek Bachchan), aidé par un associé dont la loyauté n'est pas assurée (Uday Chopra cède ce rôle à Aisharya Rai dans le deuxième) pourchasse un voleur, joué par l'acteur le plus canon du moment (John Abraham dans le 1, Hrithik Roshan dans le 2). Et dans les deux cas, la présence de belles actrices (d'abord Rimi Sen et Esha Deol, puis Aish et Bipasha Basu) est censé conquérir un coeur de cible visiblement masculin.

Tout ceci est donc très formaté, mais ne marche pas aussi bien dans les deux films. Petite comparaison pour savoir lequel regarder pour se remettre des derniers exams de l'année, quand le cerveau n'est plus capable de faire le moindre effort.


Casting

Dhoom

les plus :
Uday Chopra est supportable, et même plutôt pas mauvais. Je ne pensais pas écrire cela un jour.
les moins : tout le reste.

Dhoom 2


les plus : Abhishek Bachchan est carrément meilleur ; je n'ai toujours pas la preuve que Hrithik sait jouer, mais ce type me fascine quand il danse ; Bipasha interprète avec beaucoup d'humour son double rôle.
les moins : retour à la normale : Uday Chopra est insupportable. Mais Aish lui fait de la concurrence.


Musique

Pas terrible dans les deux cas, mais celle du deuxième est quand même meilleure.

Dhoom

les plus :
Shikdum et Dilbara sont passables à la première écoute, mais le manque d'inspiration se fait vite sentir quand on les repasse
les moins : tout le reste.

Dhoom 2

les plus : plus rythmée ; Dil Laga Na a une tonalité latino pas désagréable; le reste est efficace (certains diraient bourrin), sans plus.
les moins : My name is Ali. Long et sans intérêt


Chorégraphies

Dhoom

les plus : celle de Dilbara est amusante, sans prétention.



les moins : celle de Dhoom Machale est vulgaire et vraiment pénible à regarder.

Dhoom 2

les plus : Hrithik, Hrithik et Hrithik - il est plus qu'impressionnant dans Dhoom Again ; Dil Laga Na et les couleurs du carnaval de Rio; Touch Me - Bipasha et Abhishek vont bien ensemble.



Dil Laga Na

les moins : My Name is Ali, centré sur Uday. Et Crazy Kya Re, qui met en scène Aish.

et une dernière catégorie sans laquelle aucune critique de Dhoom 1 et 2 ne saurait être complète:


degré de n'importe quoi

Dhoom : pas assez pour que ça soit drôle.

Dhoom 2 : maximal.
Rien n'est crédible dans ce film. Les déguisements de Hrithik sont invraisemblables (il se fait des mèches blondes, et ça suffit pour que personne ne le reconnaisse ? eh, on parle de Hrithik Roshan quand même !!). Le réalisme des scènes d'action ou la vraisemblance psychologique des personnages semble avoir été le dernier des soucis de ceux qui ont fait ce film, qui assume sans complexe sa nature de pur divertissement. La première séquence sur la plage de Rio, quand arrive Bipasha avec maillot de bain et planche de surf assortis - rose bonbon - , est un grand moment. C'est cet humour volontiers auto-parodique (spoiler : Abhishek qui tire à pile ou face en disant à peu près "on va faire ce que mon père avait l'habitude de faire autrefois", lol) qui sauve le film et fait oublier les baisses de rythme.